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Comment être un « bon » manager en 2023 ?

ou la nécessité de repenser qu’est-ce qu’être un manager compétent dans un monde en constante évolution.


De nouvelles postures managériales indispensables

Le manager doit arbitrer entre de nombreuses actions
Manager un équilibre délicat entre différentes postures

Manager est une position clé et difficile d’interface qui amène à subir l’histoire et le contexte tout autant qu’être capable de s’appuyer dans les meilleurs des cas sur ceux-ci.


En plus des fonctions classiques telles que définir la mission d'une entité, fixer des objectifs clairs, analyser et organiser le travail, informer et écouter ses équipes, évaluer les résultats au moyen de normes fiables et pérennes, former les collaborateurs, etc., les managers doivent intégrer de nombreux autres enjeux (Etude APEC 2022).


Aujourd’hui, ils doivent composer avec un manque de temps récurrent, un changement permanent qui devient structurel, le travail hybride, l’accroissement de l’incertitude, un rythme soutenu continu, des équipes dispersées potentiellement fatiguées et stressées, la nécessité d’être collaboratif et de sortir du micro-management, savoir engager quand moins de 10% des salariés disent l’être, fidéliser à l’époque du quiet et de la « grande démission »….


Il n'y a pas de sujet, faire évoluer les postures est indispensable pour le bon fonctionnement des organisations. Mais cela ne peut pas se faire sans intégrer que manager est tout sauf simple.



Manager : un métier impossible


Manager est une position qui engage et expose.


Les détracteurs sont nombreux. Il est facile de l'être. Qui n’a pas dénigré ou entendu critiquer des managers ? Tu aurais dû… tu devrais … il n’a pas le courage de … Il est nul… Un « bon » leader, il fait ceci…, un « bon » manager, il fait cela, il aurait dû.. etc. Mon manager n’est pas au niveau, etc.


Qui ne s’est pas retrouvé à conseiller ou désapprouver un manager ? Et cela bien souvent à partir d’une vision partielle et partiale des situations.


Rien de nouveau sous le soleil, vous allez me dire… cela fait un moment que cela dure.

Rares sont les personnes qui racontent avoir un « bon » manager, un rôle modèle.


Pourquoi sommes-nous autant critiques ?


Surement parce que nous percevons vraiment la nécessité de faire bouger la posture managériale en lien avec les enjeux actuels.


Surement, également, en raison des insuffisances des managers. L’incompétence est une réalité dans notre quotidien professionnel. De nombreux managers manquent de compétences. Et la frontière peut être ténue entre compétences et incompétences.


Mais aussi...


Peut-être parce que nous observons et construisons notre analyse, et par conséquent notre jugement à partir du profil d’un « manager idéal », vous savez le fameux mouton à 5 pattes sous l’influence de notre culture, de nos besoins et aussi de notre place par rapport à lui.


Peut-être également parce que nous avons tendance à figer les attendus et à attendre un comportement stéréotypé, comme si le manager devait toujours agir comme cela, comme s’il devait toujours bien faire.


Une fonction dont les résultats sont toujours insuffisants


Déjà Freud, écrivait que les trois métiers difficiles aux résultats toujours insuffisants étaient ceux qui amenaient à : éduquer, gouverner et guérir. Comme si on n’exerçait jamais ces métiers assez bien. (Métier « impossible » ? une boutade inépuisable (openedition.org))


Plus d’un siècle plus tard. Manager n’est-il pas encore plus difficile et complexe ?


Si manager peut sembler simple quand on en parle, pourtant avoir la juste posture managériale ne va pas de soi.


Ne tombons pas dans les lieux communs et un idéal autour du management


Les projections d’images d’Épinal coutent très cher


Les superlatifs et les discours ne créent pas la posture. Nous avons tous tendance à en faire : manager coach, manager bienveillant, leader inspirant, manager hybride, manager agile …


« Le manager idéal, quel que soit son profil, est une licorne, qui n’existe que dans la mythologie. Dans la réalité, les vaches ont des cornes, pas les chevaux. Ce manager idéal est une construction de l’esprit, mais aussi un leurre » E. Delavallée

Si ces termes ont le mérite de mettre le focus sur des attendus pertinents et vraiment utiles, ils peuvent être un piège, parce que trop incantatoires.


Et si nous stoppions les listes des comportements parfaits de supers leaders qui traduisent notre naïveté tout aussi bien que notre besoin de simplifier, de normer, d’étiqueter face à l'incompréhension des mécanismes en jeu !


Arrêtons d’attendre l’IMPOSSIBLE, le TOUJOURS, le PARFAIT, le MYTHE.


« Nous devrions considérer les managers comme des leaders et le leadership comme le synonyme d’une gestion réussie… Il est plus facile de rêver aux gloires du leadership que de s’attaquer aux réalités de la gestion » Henri Mintzberg.

Il est important de cesser de projeter des images d’Épinal sur des profils rêvés. Sortir de l’idéologie peut permettre de construire une conscience claire des rôles et responsabilités d’un manager.


Il est essentiel de construire le management en s’appuyant sur le réel


Être « bon », c’est flou… Bon par rapport à quoi ? Par rapport à qui ? En faisant quoi ?

Quelquefois, le courage attend qu’on acte des choix difficiles et que l’on ne soit pas perçu comme « bon » alors que le comportement et les décisions auront été pertinents aux regards des enjeux et des conséquences.


Une autre fois, on aura eu l’impression d’être « bon » parce qu’on aura atteint un objectif important. Et si, on prenait un peu de recul, on pourrait voir que ce résultat est indépendant des actions menées…

Bref, être « bon » n’est pas simple à définir.


Il est préférable de chercher à avoir la posture adéquate que de chercher à être un « bon » manager.


Le management est une pratique qui doit s’adapter au contexte, sortir du prescrit et s’appuyer sur le vécu. Il s'agit d'apprendre à choisir son comportement et les décisions à prendre selon l'analyse du contexte et une compréhension fine de son rôle et des conséquences de ses choix.


Être un « bon » manager en 2023 .


Manager en 2023 nécessite d'être positionné en faisant matcher au mieux personnalité, ressources et défis à relever.


Cela questionne donc qui est promu, pourquoi, comment ?


Manager, est un vrai métier qui nécessite de multiples compétences qui se travaillent en créant un environnement adapté.


J’ai eu un manager qui prônait un raccourci facile : "si tu n’y arrives pas, c’est que tu n’es pas bon." C’est un peu facile et parfois manipulatoire (c’était le cas).


C'est oublier que quelque soit son appétence au management, on doit apprendre à naviguer en mer calme avant d’aller prendre les tempêtes… Et on doit avoir la solide embarcation pour répondre à chaque défi.

Positionner sur un important et challengeant projet,

un manager novice

Ou trop orgueilleux

Ou qui ne sait pas communiquer

c'est un peu chercher à faire un remake de "Titanic" ?


Admettons qu’il arrive à bon port, malgré tout, il sera (et l’équipe) dans quel état ?




Manager est un métier d’artisan qui compose avec les personnes (tout comme celui de coach et de formateur d’ailleurs). Nous ne sommes pas des machines et je reste dubitative quand certaines solutions digitales sont présentées comme l’alpha et l’oméga de la compétence managériale. Tout comme quand on attend uniquement des recettes "toutes faites" à appliquer.


Etre un « bon » manager en 2023 ne revient t'il pas à être vraiment formé, attentif à garder du recul et à se poser au quotidien des questions autour du « bon » management ?
Et donc de savoir arbitrer avec lucidité et discernement entre la multitude de choix possibles ?

En intégrant que :


- Manager nécessite de laisser de la place pour de l’informel et de la place pour l’impalpable.


- Manager nécessite du temps, de s’appuyer sur des concepts théoriques et différentes grilles de lecture, des échanges confrontants et de la réflexivité.


Qu'en pensez-vous ?


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Sources : toutes les parties soulignées vous renvoient vers des articles autour du sujet.

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