En tant que manager, l'une des aspirations que vous pourriez avoir est de voir votre équipe gagner en autonomie.
A moins que cela soit plutôt un écho de votre propre quête de liberté dans vos actions et décisions, pour dépasser certaines contraintes pesantes qui vous limitent.
Que ce soit dans le cadre de coachings individuels ou au sein de mon nouvel atelier "la Fresque du Manager", cette thématique est au cœur des préoccupations de nombreux managers accompagnés.
C’est NORMAL, l'autonomie est un besoin humain fondamental.
La difficulté est qu’il n'existe pas de recette miracle ni un mode d’emploi pour accéder à l'autonomie.
Pour la favoriser, la compréhension du processus d’autonomisation est essentielle.
Ce mois-ci, j’actualise certains des modules e-learning de l’Académie et je lance une toute nouvelle capsule pour enrichir le "catalogue" à l'intention des managers qui suivent un programme de coaching implémenté.
Renforcer l'autonomie :
Capsule 1 : Décoder l'autonomie : comprendre ses fondements pour mieux la cultiver.
Capsule 2 : Le cycle de l'autonomie : un outil pour évaluer et promouvoir une plus grande interdépendance.
Capsule 3 : Le pilotage de l'autonomisation : des méthodes pour renforcer la capacité d'action de votre équipe.
Ces axes de formations sont des points de passage incontournables pour qui souhaite insuffler un vent d'autonomie dans son management.
Cela m’a donné envie de consacrer ce numéro à ce sujet.
Si l'idée de donner un souffle d'autonomie à votre équipe vous séduit, je vous invite donc à poursuivre la lecture🧐👇.
A moins que vous préfériez directement qu’on en discute ensemble, nous pouvons vous aider à renforcer l'autonomie de vos équipes 😊👇.
Explorons les programmes d'accompagnement
1. 🔎 L'essence de l'autonomie : de quoi parle-t-on vraiment ?
Définition et origines
L'autonomie est une notion qui puise ses racines dans la langue grecque — de "autos" signifiant "soi-même" et "nomos" pour "la loi". Elle renvoie à la capacité de se gouverner selon ses propres principes.
Dans un environnement professionnel, elle se manifeste par la liberté de prendre des initiatives, d'agir et de décider en s'appuyant sur sa propre analyse et sa vision au sein d’un cadre.
Dynamique, l’autonomie reste un concept difficilement saisissable, d’autant qu’elle est souvent paradoxalement prescrite en entreprise. “Sois plus autonome” étant par nature une demande, voire un ordre qui va à l’encontre de la liberté intrinsèque liée à la notion même d’autonomie.
Ainsi, l’autonomie nous confronte dans ses interactions complexes avec la prescription, le pouvoir et le contrôle.
La dualité de l'autonomie
L'autonomie se déploie en deux grandes dimensions :
✅ L'autonomie dans l'action : cela concerne la liberté de se fixer des objectifs, de prendre des décisions, d'instaurer et de faire évoluer des règles, ainsi que de mettre en œuvre et d'ajuster les actions pour atteindre ces buts.
Exemple :
Vous pouvez planifier un séminaire d’équipe selon votre agenda, mais le budget attribué n'est pas de votre ressort. Vous avez alors une autonomie partielle.
Avoir plus d'autonomie, signifierait par exemple que vous avez non seulement la liberté de planifier ce séminaire mais également la possibilité de décider du budget qui y est alloué, du contenu et du moment où vous l’organisez .
✅ L'autonomie dans la relation : Elle se définit par la capacité de choisir son comportement et d'impacter la nature de ses relations, en se sentant libre d'agir.
Exemple :
Vous dirigez une équipe d'experts. Nicolas, un de vos collaborateurs a l’habitude d’être associé à toutes les réunions même si certaines ne le concernent pas directement.
Vous appréciez sa contribution et sa présence, vous l'incluez systématiquement. Ici, votre comportement est guidé par une dépendance émotionnelle : le désir de maintenir un climat agréable, d’avoir une personne “alliée” agréable et pertinente et sans jamais l’avoir abordé avec lui, vous craigniez également de le froisser si vous ne l’invitez pas.
Pour aller vers un niveau supérieur d’autonomie relationnelle, plutôt que de l'inviter systématiquement, il vous faudrait évaluer avec lui l'apport potentiel de sa présence à chaque réunion et choisir qu’il soit présent uniquement quand sa participation fait sens, en vous basant ensemble sur l'ordre du jour et les objectifs à atteindre. Ainsi, vous prendriez des décisions basées sur la logique et l'efficacité plutôt que sur les émotions. Ou si tel serait le cas, cela serait plus en conscience.
L'autonomie : un équilibre en mouvement
L'autonomie n'est jamais absolue ni totalement inexistante. Elle s'équilibre et se redéfinit en permanence à travers l'interaction entre les individus et l'organisation pour laquelle ils travaillent.
Elle se définit avant tout comme : « un processus relationnel continu au cours duquel l’organisation ajuste le degré de prescription et de contrôle à mesure que le travailleur mobilise sa subjectivité (et inversement). » Benoît Grasser, Florent Noël.
Ainsi, l'autonomie est ce lien ténue entre l'action et la relation, où l'individu et l'organisation co-construisent constamment le degré de latitude et de responsabilité.
2. 💡L'Autonomie en entreprise
Une vision tri-dimensionnelle
L'autonomie dans le milieu professionnel se déploie sur trois niveaux interdépendants : l'individu, l'équipe, et l'organisation dans sa globalité. Chacun de ces niveaux peut contribuer à façonner un environnement de travail propice à l'innovation, à l'engagement et à la performance - ou pas ;).
✅ L’autonomie personnelle : la fondation
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Découvrir :
Les 3 piliers de l’autonomie
3. Comment construire l’autonomie
Le cycle de l’autonomie
Mini-cours : préparer une semaine de renforcement actif de l'autonomie
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